Les droits d’auteur et la propriété intellectuelle sur Internet sont un vaste sujet qui fait souvent la une des médias.
En cette période de rentrée scolaire, je vous propose d’enrichir votre trousse virtuelle de quelques outils supplémentaires
Que ce soit pour l’enseignant qui veut illustrer son cours, pour l’étudiant qui a besoin d’enrichir son exposé ou encore pour l’adolescent qui aimerait ajouter quelques belles photos à son site personnel, dans tous les cas la question est là même : qu’ai-je le droit de faire ?
Deux réponses exagérément simplistes sont fausses toutes les deux.
« Internet on ne peut rien prendre que l’on n’est pas crée soi-même »
« Si une image, une vidéo ou autre média est sur Internet, pas besoin d’autorisation pour l’utiliser… »
Si c’est Google ou ses confrères qui vous a permis de dénicher cette perle rare, image , vidéo… qui vous apparaît maintenant comme incontournable pour votre travail, il ne vous reste plus qu’à contacter sont propriétaire. Si déjà vous trouvez un point de contact, c’est pas mal. Il va vous falloir ensuite lui causer dans sa langue ou au pire en anglais. Il faudra ensuite négocier avec…
STOP : Il y a beaucoup plus simple pour gérer les droits d’auteur
Il existe une façon plus simple d’utiliser légalement et en toute transparence le contenu d’autrui.
La licence creative commons
« Creative Commons est une organisation à but non lucratif qui a pour dessein de faciliter la diffusion et le partage des oeuvres tout en accompagnant les nouvelles pratiques de création à l’ère numérique. » (définition disponible sur le site français de cette organisation : ici )
Comme je me suis promis de rester pratique, je vous laisse consulter les sites eux-mêmes pour en savoir plus sur cette organisation elle-même. Pour ce qui est de l’utilisation au quotidien, deux cas de figure se présentent :
- Vous recherchez du contenu à utiliser
- Vous avez créé du contenu et vous voulez le protéger
Pour aujourd’hui intéressons nous à : Comment trouver du contenu utilisable ?
Le plus simple est d’utiliser la page proposée par Creative commons : http://search.creativecommons.org/
Ce « meta »moteur de recherche permet de consulter les principales sources utilisables :
- Wikimedia Commons (media)
- Flickr (images + vidéo)
- Fotopedia (images)
- Jamendo
Une fois que vous avez identifié la perle rare, il ne vous reste plus qu’à consulter les droits d’auteur et permissions qui y sont attachés.
Ceux-ci peuvent être vite identifiés grâce à la série d’icônes suivantes :
La licence utilisée est souvent résumée sous la forme d’un cartouche dont voici deux exemples:
Avec celui l’auteur permet aux autres de distribuer, remixer, arranger, et adapter son œuvre, même à des fins commerciales, tant que vous accordez le mérite de la création originale en citant votre nom. C’est le contrat le plus souple proposé.
A l’opposé le cartouche suivant
Cette licence est la plus restrictive des licences, n’autorisant qu’à télécharger l’ œuvre et à la partager tant qu’on vous créditez en citant le nom de l’auteur, sachant qu’on ne peut la modifier de quelque façon que ce soit ni l’ utiliser à des fins commerciales.
Dans le cadre que nous nous sommes fixé d’une utilisation à des fins pédagogiques, toutes les licences conviennent.
A titre d’exemple cherchons des illustrations pour un travail sur les baleines. Je cherche donc le mot baleine
Je trouve sur flickr une superbe photo de nageoire de baleine mise en ligne par l’utilisateur ellor1138. La licence proposée me convient, car je n’avais pas l’intention de modifier la photo 😉
Un exposé sur les baleines ce ne serait rien sans le chant de celles-ci !
Nouvelle recherche. Cette fois-ci sur commons wikimedia je trouve un fichier son crée par Wilfredor avec la licence
Cette fois, je pourrais même modifier le fichier si je veux. N’ayant pas l’intention de faire un duo avec les baleines, je le laisse tel quel:
Le fichier : le chant des baleines et des dauphins
Au travers de toutes ces différentes sources, on voit qu’un système cohérent et ouvert est en train de se mettre en place.
Il reste, par nature, moins riche que l’ensemble du net sans filtre.
Il est donc naturel d’envisager une pratique moins légaliste. Au même titre qu’autrefois, un professeur avait recours à la photocopie « illégale » d’une page d’un livre pour documenter son cours, je crois qu’un usage restreint des sources non libres de droits est légitime.
Dans un prochain article, je vous montrerai comment il est facile de passer de l’autre côté pour enrichir Internet des ses propres œuvres.
Un resumé en image disponible sur le portail Framatube
En attendant, expliquez-moi votre propre usage des ressources d’internet. Avez vous déjà utilisé des ressources creative commons, ou preferez-vous la bonne vieille technique :”pas vu pas pris” 😉
Il me semblait qu’il existait une sorte d’exception aux droits d’auteur pour tout ce qui est enseignement: l’exception pédagogique
Est ce toujours valable ?
Oui , on entend souvent parler de cette coutume qui veut qu’on laisse une certaine licence (sic) aux enseignants par rapport aux droits d’auteur.
Je pense que c’est un archaïsme et j’aimerais voir ce qu’en dit un juge.
L’ Europe propose depuis 10 ans des solutions bien plus simples que nos voisins allemand appliquent.
Pour en savoir plus lire : http://blog.educpros.fr/yannbergheaud/2011/06/14/l-exception-pedagogique-est-morte-vive-l-open-source-pour-l-education/
J’ajoute un site proposant une collection complète d’illustrations libres de droits dont des gif animés comme celle ci
le site : Picto