Je profite de ma participation au festival “ à la croisée des blogs” pour vous présenter trois livres qui m’ont aidé à être père.
[amazon_link id=”2228900427″ target=”_blank” container=”” container_class=”” ][/amazon_link]J’ai découvert cet ouvrage, il a bientôt 10 ans. Nous attendions notre deuxième fils et, tout naturellement, envisagions son avenir. Comment les faire profiter lui et son frère du fait que leur mère était britannique et leur père français ?
L’idée d’une éducation bilingue semblait naturelle à première vue, mais ne semblait pas si évidente à mettre en place surtout en France ou en Angleterre.
Pour moi, français, ayant eu mes premiers contacts avec l’allemand et l’anglais au collège, nous étions en terre inconnue.
N’allions-nous pas faire prendre des risques à nos enfants en leur imposant le bilinguisme dès le plus jeune âge ? Ne risquaient-ils pas de prendre du retard, de devenir dyslexiques, de bégayer ? Ne fallait-il mieux pas, comme je l’ai si souvent entendu dire depuis, d’abord bien acquérir une langue avant de se lancer dans l’apprentissage de la seconde ? Ce qui, dans un premier temps, nous était apparu comme une chance devenait soudain l’origine de peurs et d’angoisses.
Le livre « Pour une éducation bilingue» d’Anna Lietti a contribué à apporter des réponses et à éclairer les zones d’ombres.
J’ai ainsi compris que derrière l’apprentissage d’une langue c’est bien plus qui était offert à l’enfant : c’était deux cultures et l’ouverture d’esprit qui allait en résulter.
Ce livre évoque et répond une à une à toutes les questions légitimes que chacun se pose, sans en éluder aucune
À quel âge faut-il commencer ? Est-ce réservé aux enfants surdoués ? Est uniquement réservé aux familles mixtes ?
Et des questions très concrètes : Quelle langue choisir paternelle ou maternelle ? Comment répartir les langues sur les jours de la semaine ?
[amazon_link id=”2226238611″ target=”_blank” container=”” container_class=”” ][/amazon_link]Après ce point particulier qu’est l’éducation multiculturelle, j’en viens à un livre plus généraliste au titre un peu grandiloquent qui aborde un vaste sujet : l’amour.
André Comte-Sponville s’attache à en décrire les différentes manifestations. De sa forme la plus triviale et, animale, lié à la pulsion sexuelle, jusqu’à ces formes les plus altruistes et désintéressées. Le sujet est bien plus vaste que le l’objet de ce blog. Je ne retiendrai donc que les parties décrivant avec lucidité l’amour d’un parent pour son enfant.
Tout d’abord, cette jolie analogie : « Les enfants, c’est comme l’eau : ça occupe toujours tout l’espace disponible ! ».
Ils affirment leur puissance, ils veulent croitre, occuper de plus en plus d’espace, accaparer, conquérir la prépondérance. Si vous reculez d’un pas, ils avanceront d’un pas.
Tout cela apparait comme une évidence à n’importe quel parent. On sait bien qu’il va falloir leur résister, « défendre son territoire », sa suprématie. Tous ces mots si vrais, ces situations vécues, semblent pourtant trop belliqueux, trop éloignés de l’idée qu’on se fait de l’enfance. En effet, pour que les petits mammifères puissent survivre l’évolution nous a dotés de l’amour maternel, paternel. Nous avons appris à contrôler notre puissance, à la limiter, à y renoncer quand il le faut.
Les enfants sont si faibles, si fragiles, si démunis… Si les parents exerçaient toujours au maximum leur puissance, les enfants seraient déjà morts.
Cette explication de l’amour paternel m’aide beaucoup lorsqu’au quotidien je fais face à mes deux fils et que je dois trouver des réponses à leur « volonté de puissance ». Si je n’avais pas au fond de moi ces émotions cette tendresse envers eux, la rencontre se transformerait vite en guerre ouverte
[amazon_link id=”2841113779″ target=”_blank” container=”” container_class=”” ][/amazon_link]Cette approche de l’amour filial proposé par André Comte-Sponville est pour moi complétée par l’analyse très éclairante que propose la psychanalyste Claude Halmos dans son livre « L’autorité expliquée aux parents ». Ce « rapport de force » entre l’enfant et son parent n’est pas des plus facile à vivre ; comment s’obliger à dire non quand il serait si facile de céder. L’enfant ne connait à priori aucune limite, souvenez-vous de l’eau…, or pour (sur)vivre dans la société humaine il va devoir apprendre à composer avec des bornes extérieures à sa volonté.
Toutes les explications du monde ne remplaceront jamais l’expérience réelle de cette confrontation. Autant qu’elle est lieu avec un être aimant : le parent. L’enfant apprend la soumission, non pas comme autrefois au pouvoir transcendant de l’adulte, mais plus à la règle qu’enseigne l’adulte. Le parent est le premier représentant de la société et de ses règles.
Claude Halmos insiste sur une vérité pas toujours mise en valeur. Un enfant ne naît pas civilisé. Il n’existe pas de prédisposition génétique à respecter les règles. Penser que l’enfant va se civiliser, comme il fait ses dents ou apprend à marcher, « ça va se faire tout seul », peut mener à de grandes désillusions. On nait « sauvage » et l’on apprend dans la majorité des cas 😉 à rejoindre la société civilisée.
Le livre est construit sous la forme d’un dialogue avec Hélène Mathieu, ce qui le rend très vivant et agréable à lire.
Je m’aperçois que cet article est déjà bien long et que vous êtes courageux de m’avoir suivi jusqu’à là. Malgré cette longueur, je n’ai fait qu’effleurer la richesse de ses livres. Si vous aussi vous avez apprécié un de ces livres, faites-moi part dans les commentaires de votre avis sur sa lecture.
Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Les 3 livres qui ont changé ma vie” organisé par le blog Des Livres Pour Changer de Vie. Si vous avez aimé cet article, je vous remercie de cliquer sur ce lien : j’ai aimé cet article !
Ping: Les 3 livres qui ont changé la vie de 151 Blogueurs